Fidèle aux idéaux portés par Missak Manouchian et ses camarades, la CGT lutte pour que la France soit un pays de Liberté, de Paix et de Progrès Social
Hommage Manouchian, 3 mars 2024 - Mantes La Jolie
Le 21 février 1944, Missak Manouchian et 22 de ses camarades sont fusillés au Mont Valérien après avoir subi des tortures dans les geôles nazies. La seule femme du groupe, Olga Bancic est décapitée en mai 44 à Stuttgart.
Ils étaient Arméniens, Espagnols, Italiens, Français, Polonais, Juifs d’Europe de l’Est… leurs histoires de vie étaient différentes. Mais ils et elle, étaient unis contre le nazisme et le fascisme.
Ils et elle, avaient la farouche volonté de combattre la bête immonde afin de retrouver la paix et la liberté et ce jusqu’à la mort.
Ils et elle, avaient cette conscience de classe qui en faisait des humanistes et des internationalistes.
Ils et elle, sont tombés en héros, en martyrs, en défendant des valeurs de fraternité, de solidarité, de paix, au plus proche de leur communauté d’origine.
Ils sont un symbole de lutte contre les idées nauséabondes de l’extrême droite, qui cherche encore et toujours à diviser le monde du travail.
Missak Manouchian est un héros de la résistance, il était chef militaire des Francs-Tireurs et Partisans de la main d’œuvre immigrée (FTP-MOI) de la région parisienne.
Mélinée, sa femme, engagée elle aussi dans la lutte contre la barbarie et l’oppression était commissaire militaire des FTP-MOI.
Missak Manouchian était militant communiste, il était aussi un de nos camarades de la CGT et il était poète.
Dans sa dernière lettre écrite à Mélinée, quelques heures avant son exécution, il disait : « je m’étais engagé dans l‘Armée de Libération en soldat volontaire et je meurs à deux doigts de la victoire et du but. Bonheur à ceux qui vont survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la paix demain. »
Ils refusaient les yeux ouverts, ce que d’autres acceptent les yeux fermés.
Du génocide qui l’a rendu orphelin, au mouvement surréaliste, aux engagements politiques et syndicaux, Missak Manouchian n’a jamais cessé d’être en résistance pour la Liberté et quand il l’a fallu, les armes à la main.
Voilà ce que disait René Char, un autre poète et résistant, de Missak et Mélinée :
« Nous étions en paix comme nos montagnes,
Vous êtes venus comme des vents fous,
Nous avons fait front comme nos montagnes
Vous avez hurlé comme les vents fous
Eternels nous sommes comme nos montagnes
Et vous passerez comme des vents Fous »
La France reconnaît enfin l’engagement de Missak et Mélinée Manouchian dans la Résistance et le rôle déterminant qu’ont joué les étrangers apatrides dans la lutte contre la barbarie nazie.
Il était grand temps de célébrer et de reconnaître celles et ceux qui ont combattu dans les temps les plus sombres de notre histoire, au péril de leur vie.
Surtout dans le contexte actuel où une loi inspirée par l’extrême droite s’attaque au Pacte Républicain, hérité du Conseil National de la Résistance, en remettant en cause le droit du sol et en instaurant la préférence nationale. Une loi de la honte !
Fidèle aux idéaux portés par Missak Manouchian et ses camarades, la CGT lutte pour que la France soit un pays de Liberté, de Paix et de Progrès Social.
Missak et Mélinée Manouchian sont entrés le 21 février au Panthéon, avec leurs compagnons d’arme. Ils symbolisent la dignité et le courage face à la barbarie.
La CGT, fière de son histoire, et pour construire les combats de demain, rend hommage à ces hommes et à ces femmes, nos camarades